Au fil des dernières décennies, la gamme des activités menées par le
CICR en matière d’assistance1 s’est diversifiée, et les programmes dans ce
domaine ont pris une ampleur croissante. Cette expansion et cette diversification sont dues à divers facteurs qui ont fait évoluer le concept d’assistance
humanitaire bien au-delà de simples réponses d’urgence.
Les actions d’urgence elles-mêmes sont devenues complexes, cherchant à être plus «intelligentes», afin d’atteindre un maximum d’efficacité et
de minimiser les effets pervers que peut provoquer l’aide humanitaire. Dans
de nombreux contextes, les conflits se sont installés dans la durée, forçant
ainsi les programmes d’assistance à s’inscrire dans le plus long terme pour
répondre à des besoins tout à la fois urgents et récurrents, voire chroniques.
Dans ces situations, il est nécessaire également d’adapter les réponses humanitaires, et bien souvent, d’allier programmes d’urgence et de réhabilitation
pour favoriser les activités de soutien ou de mobilisation, stimuler les mécanismes d’adaptation et la responsabilisation des autorités compétentes.
Le CICR est également confronté à la multiplication des acteurs présents dans l’espace humanitaire, à la diversité de leurs spécialisations, de
leurs capacités et de leurs modes d’action, dans une logique tout à la fois de
complémentarité et de concurrence. Au sein du Mouvement international
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, tel que défini par l’Accord de
Séville, il doit exercer sa fonction de «Lead Agency» dans les situations de
conflit armé et guider les autres composantes dans la mise en œuvre d’activités qui sont le plus souvent liées aux programmes d’assistance.
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terme et conditions